Pestilence, Cavalier de l'apocalypse à votre service...

Pestilence, Cavalier de l'apocalypse à votre service...
... Récit sérieux et rires en boîtes.

Jeanne… Jeanne ce promène dans la rue d’un de ces bas quartiers, repaires des brigands et de la vermine de ces villes puantes… Elle se promène, pour rejoindre son taudis avant le début de la nuit… Son teint est fané, elle semble déjà morte, toute fraîcheur l’a depuis longtemps abandonnée.
Le crépuscule vient de ce terminer ! Jeanne est prête… Malgré ses 22 ans, elle a la lassitude de ses aînées, et elle se traîne dans une rue, cherchant à appâter le client. Comme c’est étrange de connaître la vie de ses agents avant de les avoir contactés ! Ce soir Jeanne aura un grand rôle, le plus grand de sa vie !
J’ai laissé mon cheval aux abords de la ville… Cette bête est d’une vivacité remarquable… Je rentre dans la ville peu avant le crépuscule… Je croise des gens, des têtes que je connais toutes, de grand hommes, de maigres mendiants, de jeunes femmes aux courbes appétissantes… Je délecte mon regard de tout ces visage, de toute ses formes que je connais déjà, et que je recroiserais encore. Enfin la nuit tombe… On me remarque encore dans la pénombre, ma longue tunique blanche accroche les derniers rayons de pâle lumière. Parfois, avec cette tunique que je porte toujours, l’on m’a prit pour un druide ! Quelle douce ironie !
L’arc que j’ai en bandoulière me tape sur l’épaule au rythme régulier des pas qui me font avancer vers mon but, vers mon accomplissement de la nuit… Enfin je la voie ! Quelle proie, déjà emprise de désespoir ! Quelle joie de voir tant de souffrance dans un être si faible qu’une femme, si frêle qu’un humain !
Je l’aborde en humant son odeur acre, et touchant son épaule sale…Elle m’emmène dans une chambre puante d’un troquet pourris, me déleste de deux oboles dont elle devra sûrement satisfaire Charon bientôt… Elle se dévêt d’un air languissant, j’ôte mon arc, ma tunique… Son visage se peint d’une moue dégoûtée quand elle voit mon corps nu et rachitique… Je la prends par la taille, et c’est déjà lassé qu’elle me fait l’amour, mêlant des râles factice et un art de la simulation qui m’impressionne.
Je reprends mes attributs et repart dans la ville sombre… Je devrais attendre le jour pour repartir… Jamais je ne reviendrais, car dans deux semaines cette ville seras déjà vide, ou plutôt pleines de corps malades et torturés…
Jeanne ne sait pas qu’elle a en son sein, syphilis et peste. C’est à elle que j’ai confié la mission de contaminer la ville… Et je suis sûr qu’elle le fera avec brio !
A l’aube je reprends mon cheval .

Le premier cavalier repart, attendant la nuit prochaine
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Que j’aime ce sentiment… La puissance… Même si personne ne me connaît, tout le monde me craint… Mon passage sème plus que la peur, il est parfois mortel, parfois bénin, selon mes humeurs… Quoi de plus enivrant que ce sentiment de grandeur… Bien sûr, peu de gens peuvent dire avoir ressentit ceci, car personne n’est aussi puissant que moi… Enfin si peut être quelques contemporains… Enfin contemporains, depuis le temps que nous nous fréquentons.
Ou en étais-je déjà… Ah oui, la puissance, exaltante et féroce, m’envahissant souvent, faisant pâtir les populations de mes sautes d’humeur… J’aime voir ces gens qui défèquent, ces nobles cracher leurs tripes au grand damne de leurs médecins… J’aime encore plus à voir mourir ces médecins dans leur science…
Quelle ironie que l’humanité et que ses revendications… Ils me craignent, mais pensent me chasser avec leurs grigris et leurs incantations chamaniques… Qu’ils sont drôles…
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Mon grand père disait toujours « rien ne vaut une bonne peste, pour calmer ses ardeurs » je dois dire qu’il avait raison… Vous savez mon métier se passe depuis la nuit des temps de pères en fils… bien sûr nos quatre familles sont liés par une sorte de destin, cela va de soi… Pour mieux apprendre à me connaître je vais vous donner un aperçu de mon passé… Déjà quand je grandissais je m’amusais à semer des petites maladies dans les marres… Mon plat préféré était la viande faisandée… Depuis ça n’a pas beaucoup changé… Si quelqu’un d’autre que mes coéquipiers me connaissaient il pourrait sûrement dire que je suis un joyeux larron… Mais les femmes me fuient, à cause de mon odeur et des retombés que j’occasionne… Tant pis, ces frustrations ont engendrées la syphilis…
Enfin trêve de bavardage, je n’ai pas que ça à faire… Mon collègue, mort, m’attend… On a la tournée à faire ce soir… Un quota à respecter pour les instances supérieures… Demandez à Guerre pour tout ça, c’est le plus au point.
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Vous savez on pourrait croire que c’est drôle d’être cavalier de l’apocalypse… Mais pas forcément, les conditions de travail sont rudes, nous ne sommes jamais à l’abri d’un limogeage… Bon bien sûr on a des privilèges… Comme par exemple les montures de services… C’est pas de la gnognotte hein ! De beaux canassons avec de superbes selles faites par les meilleurs artisans de là haut, les armées à notre service… Que ferais-je sans mon armée de vermine ? Qui répandrait les maladies aux quatre coins de la planète ? Mon ouvrage est grands vous savez ! Sans vouloir me vanter, le choléra c’est pas de la gnognotte !
Enfin des avantages… les restrictions de budget, les quotas qui augmentent… C’est pas une vie… Heureusement qu’on aime notre boulot sinon on se mettrait en grève… Ce qui aurais d’ailleurs des retombées catastrophiques :D
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Est-ce que je vous ai raconté la fois où les 7 cousins capitaux sont venus dans le village des cavaliers et de leur famille ? NON ? C’est honteux !
Déjà je vais vous faire une brève description de notre hameau. En fait il est constitué de quatre grands manoirs, aux armoiries de chaque famille ! Et oui nos familles étaient la avant vous bande d’humains crasseux et capricieux ! Donc dans ces petits manoirs, reposent des générations de cavaliers de l’apocalypse, plus ou moins décomposés… En effet chacun de nous sert deux cents ans et après c’est à la génération suivante d’assurer la relève…
Bien sûr comme tout le reste, ces logements sont des logements de fonction ! Si notre bienfaiteur ailé ne nous avait pas à la bonne, nous n’aurions pas ces sympathiques bicoques d’obsidienne…
Enfin pfff je m’éloigne du sujet… Et il est déjà l’heure de la relève… Ce pauvre Famine doit être épuisé !
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Je viens de me rendre compte… Je ne me suis même pas présenté ! Bien sûr peu de monde peut me voir, ou ose me regarder… Mais j’aimerais quand même qu’à travers ces lignes un brave humain puisse savoir par qui il sera tué !
En fait je suis le moins imposant de la bande… Je suis plutôt maigrelet et efflanqué… Bien sûr sous l’armure ça ne ce voit pas ! Et elle en jette cette armure de fonction ^^… Donc je ne suis pas bien gros, j’ai une grosse, mais légère, armure… Je me trimballe souvent avec un arc, pour en imposer un peu, mais c’est juste de l’apparat, je ne m’en sert que vaguement !
On m’a dit aussi que j’étais laid… Dans mon enfance cela me chagrinait beaucoup… Alors pour me venger sur les hommes, j’ai créé la vérole… Tant pis pour eux…
Là haut on s’accorde pour dire que je suis plutôt joyeux, et bon compagnon de beuverie d’ambroisie et de nectar… Il faut croire que mes déformations ne leur apparaissent pas comme en bas ! C’est pour ça qu l’on me voit souvent avec une capuche d’ailleurs ici bas… Quel plaisir que la terre, l’humus, les villes… Quelle joie que de tourmenter le peuple des rues… Quel empressement j’ai à contaminer câtins et mendiants ! Sans la terre je m’ennuierais je pense… C’est un si beau terrain de jeu… Les maladies se propagent si vite, les humains sont vraiment de vrais incubateurs…
Sur ce je ne m’étends pas plus ! Le train de la maladie n’attend que son chauffeur avant d’entamer sa course effrénée !